Y a-t-il vraiment 5 étapes du deuil ?

Les 5 étapes du deuil sont souvent abordées par les professionnels et aussi par monsieur/madame tout le monde. Le déni, la colère, l’acceptation. Pourtant, ce n’est pas tous les spécialistes qui sont d’accord avec cette théorie. Est-ce que ces 5 étapes sont traversées par tout le monde ? Et doit-on passer à travers une étape avant de débuter l’autre ?

Quels sont les 5 cinq étapes du deuil ?

  • Le choc/le déni : Cette courte étape survient souvent juste après le décès. C’est le moment où tout semble irréel et qu’on ne peut réaliser que la personne est décédée et nous a quittés pour toujours.
  • La colère : Cette étape est difficile pour les gens. La personne en deuil tente de trouver un coupable. La personne est fâchée et doit trouver un coupable pour la situation.
  • Le marchandage : C’est le moment où la personne endeuillée tente de repousser la réalité. L’endeuiller ne veut pas accepter la réalité, la perte de la personne et tente de la négocier.
  • La dépression/la tristesse : C’est l’étape où l’endeuiller ressent toute la peine liée au décès de l’être cher. À ce moment, la personne n’est pas en contrôle de ses émotions et la tristesse prend le dessus.
  • L’acceptation : Cette étape est la dernière, car c’est le moment où la personne se résigne à accepter la nouvelle réalité.

Est-ce que l’ordre est fixe ?

Je ne crois pas que l’ordre soit important. Le deuil ne doit pas être vu comme un parcours à obstacle. Le deuil est un cheminement. Je n’aime pas l’expression « faire son deuil ». On apprend à vivre avec la perte d’un être cher. Le deuil n’est pas un parcours linéaire. Une journée peut être meilleure et l’acceptation semble être acquise, mais le lendemain la colère ou la tristesse peut revenir.

Certain prétendre qu’il y a 8 étapes au deuil :

  • Le choc et le déni : l’étape où tout semble irréel
  • L’expression des émotions : dans ce modèle, oui il y a la colère, mais il y a aussi une sorte de tempête d’émotions. La tristesse, la peur, l’anxiété, la dépression, la culpabilité, colère et bien d’autres.
  • Les tâches concrètes reliées au deuil : La famille s’attarde aux tâches administratives à cette étape. Les endeuillés réalisent ce qu’ils n’ont pas pu dire à la personne décédée, les promesses et les projets qui ne se réaliseront pas, etc.
  • La quête d’un sens : Après toutes les émotions du départ, on regarde le décès de la personne avec un peu plus de recul.
  • L’échange des pardons : Puisque l’humain est imparfait, ses relations le sont aussi. C’est à cette étape que l’endeuillé pardonne les tords et aussi fait la paix avec le départ qui est arrivé trop vite.
  • Le « laisser partir » : Souvent catégorisé par un geste symbolique, c’est le moment où le départ est accepté. Par exemple, disperser des cendres, faire une envolée de lanterne ou d’oiseaux, etc.
  • L’héritage spirituel : c’est ce que l’on décide de garder avec sois à l’intérieur. Faire vivre un trait ou une qualité que l’on admirait.

Je préfère les 8 étapes aux 5 étapes. Cependant, les étapes ne doivent pas non plus être vues comme linéaires ou obligatoires. Le deuil n’est pas un jeu vidéo où l’on réussit un tableau avant de passer au suivant. Le deuil est un processus qui varie en longueur, en étapes et en émotions selon plusieurs variables. Notre relation avec le défunt, notre personnalité, les circonstances du décès, et bien d’autres facteurs peuvent affecter notre processus de deuil.

Combien de temps dure un deuil ?

Il ne faut pas se mettre un objectif de temps ou de comparaison. Certaines personnes cheminent à travers leur deuil plus rapidement que d’autres. La relation et sa complexité peuvent affecter la durée des moments difficiles. Chaque deuil est unique, car chaque relation est unique. Certains spécialistes mettent une limite de temps au deuil. Je préfère me tenir loin des normes dites « normale », l’important c’est votre rythme. Mon expérience personnelle me laisse croire qu’on ne fait pas son deuil d’une personne, on apprend à vivre avec son départ, un peu mieux à chaque jour.

Si vous avez des questions, vous pouvez vous référer à la Fondation Monbourquette ou à Deuil-Jeunesse.