
« Dans quel domaine travaillez-vous ? » « Dans le domaine funéraire. » Long silence. Cette conversation, je l’ai eue des dizaines et même des centaines de fois. Tous les gens qui travaillent de près ou de loin dans ce domaine vous diront la même chose ; les gens nous regardent avec de très grands yeux semi-apeurés la première fois qu’ils apprennent que nous travaillons dans un métier lié à la mort. Pourquoi les gens sont-ils si mal à l’aise avec ces métiers et tout ce qui touche la mort ? Pourtant, la mort est une certitude et depuis la nuit des temps, les rituels liés au décès sont observés dans le monde entier…
L’embaumeur
Ce métier n’est probablement pas celui qui vous venait en tête à l’école primaire lorsqu’on vous demandait ce que vous vouliez être quand vous serez grand. Pourtant, la formation de thanatopracteur offre plusieurs débouchés intéressants. Prendre soin, pour la dernière fois, d’une personne est un honneur. Dans plusieurs cultures, les personnes qui se chargent de cette tâche sont très honorables et bien vues par la communauté. Cependant ici, ce métier est méconnu et même craint par certains. La grande majorité des gens qui font ce métier sont d’une gentillesse et d’un professionnalisme impressionnant. Ils travaillent fort afin de permettre aux proches du défunt de lui faire un dernier au revoir sécuritaire et respectueux. Vous voulez en apprendre plus ? Lisez notre article sur l’embaumement.

Il existe beaucoup d’autres métiers…
Oui, il y a l’embaumement, mais il y a aussi la rencontre de famille, les arrangements préalables, la gestion d’entreprise et bien d’autres. Les entreprises funéraires ont des comptables, des agents administratifs, des secrétaires, des porteurs, des directeurs funéraires, des préposés au transport, des personnes à l’entretien ménager, des gens aux ressources humaines et à l’informatique, etc. Le domaine funéraire n’est pas seulement composé d’embaumeurs, bien au contraire. Il existe aussi plein de compagnies qui fournissent des services et produits aux entreprises funéraires ; fabricant de cercueils et d’urnes, agence de publicité, fournisseurs de services informatiques, web diffusion de funérailles, fournisseur de signets et autres accessoires, etc. Vous pouvez travailler dans le domaine, même si vous n’avez pas de formation de thanatopracteur, les métiers sont très variés. La plupart des employés du domaine sont dévoués à accompagner les gens dans les pires moments de leur vie.
L’argent, ce tabou
L’argent est tabou au Québec. Les gens semblent inconfortables avec l’aspect monétaire des salons funéraires. Travailler dans un salon funéraire c’est d’aider des endeuillés dans leur deuil chaque jour. C’est une mission noble, mais qui parfois est difficile sur le mental. Être face à la mort chaque jour n’est pas pour tous. En moyenne, les salaires sont intéressants. Personnellement, je préfère que les gens qui prennent soin des défunts et des endeuillés gagnent bien leur vie, ils font un travail éprouvant et essentiel.
Pourquoi les gens n’ont-ils pas plus de respect pour ce domaine indispensable ? Nous avons besoin de gens qui s’occupent de nos défunts. La plupart des gens n’ont pas cette vocation… Respectons ceux qui font ce travail particulier. J’aimerais dire merci à tous les travailleurs du funéraire. Merci à tous ceux qui font des miracles pour aider les endeuillés. Vous n’êtes pas souvent reconnu publiquement pour vos services, mais vous faites un travail exceptionnel.
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