Lorsque l’on parle de dernières volontés, la discussion devient bien personnelle. Certains parlent du type de cérémonie qu’ils désirent, d’autres parlent du mode de disposition qui les intéresse et des gens mentionnent leur désir d’exposition publique ou privée. Ce qui est souvent oublié, ce sont les personnes qui resteront et qui devront vivre la perte de leur être cher. Ce qui mène à cette question : les funérailles sont-elles un choix personnel ou un choix de société ?
Récemment, la Corporation des Thanatologues du Québec a fait un vox pop et a demandé aux gens ce qu’ils voulaient pour leurs funérailles et ce qu’ils voudraient s’ils perdaient leur mère ou leur enfant. Les réponses étaient souvent : « simples et rapides pour moi », mais « respectueuse et plus élaboré pour mes proches ». Pourquoi souhaite-t-on le minimum pour nous, mais voulons le meilleur pour nos proches ? La réponse est simple : nous ne voulons pas déranger. La réalité est que la mort est dérangeante. Que vous le vouliez ou non, votre mort va attrister plusieurs personnes. Dire que vous voulez le minimum ne changera pas grand-chose à la douleur que les gens éprouveront.
Parlez à votre entourage
Plutôt que de dire à vos proches que vous ne voulez rien ou leur dire de faire une crémation directe sans cérémonie, demandez-leur ce dont ils croient avoir besoin. Parfois, les gens prétendent ne rien vouloir pour ne pas déranger et leurs proches se sentent obligés d’écouter ce qu’ils ont dit. Ce que vous voulez est important, mais ce dont les autres ont besoin aussi, car c’est eux qui vivront vos funérailles.
Plusieurs professionnels s’entendent pour dire que de voir le corps de la personne décédée aux funérailles est important pour le deuil. Demain, si vous perdiez quelqu’un qui a marqué votre vie, aimeriez-vous pouvoir le voir une dernière fois ? La même chose s’applique à vous. Vous avez marqué des vies, vous êtes important pour de nombreuses personnes et votre départ causera un vide pour plusieurs. Votre mort ne sera pas un fardeau, ce sera la dernière occasion qu’auront les gens de vous voir. Avant de donner vos dernières volontés, demandé à votre entourage leur opinion, c’est important pour leur deuil.
Mes dernières volontés:
- J’aimerais être inhumé dans un cercueil en bois de grange.
- J’aimerais que mes proches prennent du bon vin pour me dire adieu.
- J’aimerais que de la musique joue tout au long de mes funérailles.
Le reste appartient entièrement à mes proches. Ils feront ce dont ils ont besoin pour me dire au revoir. Je ne les force pas à faire de grosses et longues funérailles, mais s’ils en ont besoin, ils en ont le droit. Si jamais je décède paisiblement à 112 ans et qu’il me reste peu de proches, une courte célébration ne me dérange pas. L’important est que tous ceux qui resteront soient respectés dans leurs besoins.
Les dernières volontés d’une personne ne peuvent pas être seulement personnelles, car son décès affectera beaucoup de gens. C’est important de parler de ses croyances et de respecter les valeurs de la personne décédée. C’est tout aussi important de respecter ceux qui vivront de la peine à la suite de votre décès.
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