
Lorsque l’on parle de quelqu’un qui est décédé, on dit parfois qu’il est 6 pieds sous terre au lieu de dire qu’il est mort. Bien que l’expression ne soit pas utilisée lorsque l’on parle poliment ou avec respect, tout le monde l’a déjà entendu. Une série télévisée populaire portait ce nom il y a quelques années et a popularisé le terme « 6 pieds sous terre ». En plus de créer un intérêt pour le domaine funéraire, la série a également suscité un questionnement : enterre-t-on vraiment les cercueils à 6 pieds sous la terre ? Premièrement, regardons d’où vient cette expression.
En 1665, à Londres, une terrible peste ravage la population. La croyance populaire de l’époque était que les morts transmettaient la maladie autant que les malades. À l’apogée de l’épidémie, jusqu’à 7000 personnes perdaient la vie par semaine. Avec autant de décès, la gestion des corps était bien difficile. Le maire de l’époque ordonna donc que tous les corps soient enterrés à au moins 6 pieds sous terre. Cette loi fut créée afin de limiter la transmission de la peste. Les habitants de Londres croyaient que 6 pieds étaient la bonne mesure pour empêcher la contagion.
Ce qui arrêta réellement la propagation de la peste fut un grand feu qui tua tous les rats (véritables coupables), mais la loi quant à elle resta. Cette loi se diffusa alors parmi les colonies britanniques et devint la norme partout en Amérique du Nord.
De nos jours, les lois varient bien d’un endroit à l’autre sur la profondeur légale. Au Québec, la loi oblige à enterrer un cercueil à au moins un mètre de la surface du sol. En ce qui concerne les urnes, aucune règlementation n’est en place actuellement. Cependant, chaque cimetière a ses propres règles internes pour la mise en terre.